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Comment répondre à une exigence d‘augmentation du pouvoir d’achat ?

 

Les circonstances présentes aggravées par la Guerre d’Ukraine génèrent un taux d’inflation qu’on n’avait pas connu depuis longtemps. Depuis 1991 en effet le taux annuel était toujours resté inférieur à 3% et en 2015 il avait même clôturé l’année à …0% !

Quand je compare l’inflation cumulée entre mon année de naissance et aujourd’hui, je constate que la vie est exactement 200 fois plus chère qu’il y a 80 ans !!!

Ça ne m’étonne guère puisque le petit paquet de caramels qu’on achetait, enfant, chez l’épicier du village pour 5 Anciens Francs (une pièce en aluminium) vaut largement aujourd’hui :  5*200= 1.000 AF soit 10 NF soit 1.5 €

En 2021 la zone Euro a achevé l’année avec un taux d’inflation de 9.2% (du jamais vu depuis 25 ans) suivi de 5.2% de plus, fin 2022 et au 1er février 2024 l’électricité prendra encore 10%, sans parler de l’alimentation et des produits frais.

Il s’agit donc du plus haut niveau d’inflation jamais connu depuis novembre 1985. 

Il est bien évident que cette hausse exigera une révision des salaires. Mais toute révision des salaires contribuera à augmenter encore l’inflation. D’où l’inexorable cercle vicieux !

Comment donc résoudre cette quadrature du cercle :

Inflation => Baisse du pouvoir d’Achat=> revendication salariale=> Hausse des salaires=> Augmentation de l’Inflation

Il n’y a pas d’autre solution que :

A-Soit d’aggraver la dette qui avec 3000 milliards d’€ n’a jamais atteint de tels sommets et n’est déjà plus remboursable (on ne peut que payer les intérêts ad vitam) d’autant que la situation se dégradant, les taux d’intérêts voisins de Zéro et même parfois négatifs ont recommencé leur ascension (de -0.41% en 2019 ils ont déjà atteint +3.5% fin 2023. On n’ira guère plus loin avant de connaître une situation à la Grecque !

La politique du « Quoi qu’il en coûte » et la distribution itérative de Chèques ont rapidement trouvé leurs limites. Bruno Le Maire annonçant sans vergogne : « On va augmenter les salaires, on va baisser les impôts, on va débloquer le point d’indice des fonctionnaires, on va raser gratis » ne convainc plus grand monde !

B-Soit de taxer les Très Riches. La fortune totale des 500 Familles Françaises les plus riches vient de dépasser pour la première fois les 1.000 milliards d’€ ! Mais pour les ponctionner il faudrait résoudre à la fois un problème politique (société libérale) et un problème technique (localisation des fonds habilement ventilés et disséminés par des « optimisations fiscales » dans d’innombrables refuges).

Gardons toutefois à l’esprit l’Art. 13 de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen, partie intégrante de notre Constitution qui prévoit la progressivité de l’Impôt. Et là le bât blesse car si les petits revenus ne paient pas d’impôts directs, c’est la classe moyenne et notamment la classe moyenne supérieure qui est la plus sollicitée.

Or les transactions dans l’économie dite réelle (produits et services), estimées sur le PIB, représentent seulement 1,6 % de l’ensemble des transactions mondiales (financières et réelles), il faut être bien naïf lorsqu’on annonce par exemple que Bernard Arnaud a doublé sa fortune pendant le confinement du Covid pour croire que c’est parce qu’il a doublé ses ventes !

Il semble donc logique et équitable que les profits du capital (plus-values spéculatives et dividendes par exemple) participent comme les profits du travail (salaires) à la même contribution progressive au budget de l’Etat plutôt que d’être limités par une « Flat Tax » à 30% incluant les 17.5% des CSG-CRDS (ce qui ne laisse que 12.5% d’équivalent à l’IR alors que la tranche supérieure de l’IR est de 45% – la tranche à 75% au-dessus d’un million de revenu imposable a été supprimée !).

C-Soit d’augmenter la participation. Cause chère aux Gaullistes qui voyaient dans l’association des salariés à la gestion de leurs entreprise une voie nouvelle pour l’humanité. Et si notre lourd tissu de TPE et de PME a souvent des « patrons » guère mieux lotis que leurs employés, il n’en est pas de même dans les grands groupes.

Si les 97.1 milliards d’€ de dividendes distribués en 2023 aux actionnaires des sociétés du CAC 40 avaient été également répartis 50/50 entre eux et leurs 5 millions de salariés cela aurait tout de même fait un bonus annuel de 9.700 € par salarié.

Pour les TPE/PME, une prime annuelle obligatoire de 3000 € défiscalisée et exempte de charges sociales, déductible de l’impôt société (26 Milliards d’€ soit 41% du total de l’IS), réservée aux salariés percevant moins de 3 fois le SMIC améliorerait le sort des plus modestes de 250 € par mois. 

D-Soit de réduire drastiquement la dépense publique. L’OCDE démontre que la France malgré certaines baisses d’impôts (Suppression de l’ISF transformé en IFI beaucoup moins rentable, baisse des cotisations salariales, suppression, dans certaines conditions, de la Taxe d’habitation, …) reste devant le Danemark la championne du monde des prélèvements obligatoires

47% en 2021 contre 40% moyenne dans la zone Euro, 39% en Allemagne et 25% aux USA

(Avec un PIB de 3.000 milliards si la France avait un taux de prélèvement identique à celui de l’Allemagne, on pourrait rembourser 240 milliards de dette chaque année !)

Le poids des prélèvements sur le capital des ménages n’a pas baissé malgré la réforme de 2018

Le poids des impôts de production (9.1% en France contre 3.2% en Allemagne) constitue une surcharge de plus de 60 Milliards d’€ sur nos entreprises commerciales et industrielles expliquant à lui seul plus du tiers des 164 Milliards de déficit de notre commerce extérieur en 2022

Certes le niveau de prélèvements obligatoires (on travaille pour l’Etat jusqu’à fin juin) est la conséquence d’un choix de société (protection sociale, retraites, assistanat …). Ainsi les cotisations sociales à elles seules représentent 36% du PIB contre 26% de moyenne dans la zone Euro.

Mais que de gabegies à tous les niveaux dans cette dépense publique. 

Il y a là, en dehors des choix révolutionnaires que pourraient proposer LFI par exemple, un gisement de progrès absolument gigantesque.

Des gestes symboliques pour commencer : une gestion plus économe des dépenses de l’Etat central. Madame Edith Cresson (Première Ministre pendant quelques mois en 1991) et tant d’autres dispose encore 30 ans après d’une voiture de fonction avec Chauffeur et Officier de Sécurité alors qu’Angela Merkel allait à pied faire ses courses dans les grands magasins quand elle était Chancelière ! Il en est de même des 13 anciens Premiers Ministres, des 18 anciens Ministres de l’Intérieur et des 2 anciens Présidents de la République vivants (y compris celui condamné par la Justice) !

Une gestion décentralisée éliminant les doublons du mille-feuille administratif (Etat, Région, Département, Cantons, Communautés de Communes, Communes…) entraînerait à elle seule une réduction d’au moins 200.000 fonctionnaires soit une économie de 10 milliards par an sur ce seul poste

Une gestion des dépenses sociales plus réaliste (74 millions de Cartes Vitale en circulation pour 64 millions d’habitants) ce qui correspond pour 470 milliards de dépenses sociales à une économie potentielle énorme de (74-64) *470 /74 = 63 milliards d’€

Une diminution du nombre de fonctionnaires (4.6 millions de fonctionnaires en Allemagne pour 83 millions d’habitants contre 5.7 millions en France pour 67 millions d’habitants) entraînerait une économie générale annuelle de :

(5.7-4.6) *48K€ (salaire annuel moyen chargé d’un fonctionnaire) = 38.4 milliards d’€ par an si le nombre de fonctionnaires était le même en France qu’en Allemagne malgré l’importante différence de population

(5.7-4.6*67/83) *48 K€ = 95.5 milliards d’€ par an si le nombre de fonctionnaires par million d’habitants était le même dans les deux pays.

Quand on sait qu’un fonctionnaire coûte en moyenne au cours de sa carrière (salaires + charges sociales pour 42 ans de carrière + 21 ans de retraite + 10 ans de pension de réversion) = 73 ans *48 K€ moyen annuel= 3.5 millions d’€ par fonctionnaire on mesure donc l’importance du gisement si on administrait la France comme l’Allemagne (qui ne semble pas sous-administrée) !

Certes mais on manque de policiers, d’enseignants de soignants…

Mais pourquoi tant de policiers sont-ils affectés à des tâches administratives ?

Pourquoi tant d’administratifs au lieu de soignants dans les hôpitaux ?

Pourquoi 800.000 enseignants seulement sur 1.200.000 fonctionnaires à l’Education Nationale, mal payés mais qui ne font que 18 heures de service par semaine (15 pour les Agrégés) avec seulement 180 jours de travail par an sans décompter les absences si fréquentes souvent causées par les difficultés nées de l’incapacité à faire régner la discipline dans les classes ?

A charge égale, le passage à 24 heures par semaine (comme en Allemagne) pendant 40 semaines pour un professeur de Collège débutant, au lieu de 18 heures par semaine pendant 36 semaines, permettrait à budget inchangé d’améliorer de 48 % leur salaire (le jeune professeur commencerait ainsi à 3.100 € mensuel au lieu de 2.100 €) !

Pour les classes ingouvernables avec des élèves violents et indisciplinés cela coûterait moins cher, plutôt que les absences justifiées par le harcèlement, d’adjoindre au Professeur un appariteur musclé jusqu’à ce que tous les fauteurs de troubles soient expulsés et dirigés vers un internat militaire ! Rapidement le calme reviendrait !

Pourquoi tant d’emplois à visée électoraliste dans nos communes (lorsque j’étais Conseiller Municipal dans ma petite ville de 12.000 habitants il y avait 140 emplois municipaux. Aujourd’hui avec une population inchangée, ils sont plus de 300) ?

Il serait bon d’éplucher tous ces gisements pour démontrer que la France pourrait être administrée autrement, plus sobrement et plus efficacement si toutes les dérives et fraudes étaient sévèrement pourchassées et sanctionnées.

Mais tant que le laxisme règnera à tous les niveaux de l’Etat, on ne changera pas grand-chose !

Pierre Chastanier, 29 janvier 2024

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