Sandbox

Sandbox is a multipurpose HTML5 template with various layouts which will be a great solution for your business.

Contact Info

Moonshine St. 14/05
Light City, London

info@email.com
00 (123) 456 78 90

Learn More

Follow Us

Français d’hier et d’aujourd’hui

Nous venons de voir que la France ne devait faire aucune distinction, quelle que soit leur religion ou leur couleur de peau, entre ceux qui étaient nés sur son sol ou qui provenaient légalement de ses ex-colonies ou d’autres pays. Mais pour que la famille d’un migrant s’épanouisse avec le maximum de chances dans son nouveau pays, il faut qu’une politique d’assimilation digne de ce nom soit entreprise par les responsables nationaux.

 

De Julio Mazarini, devenu Jules Mazarin, à Manuel Valls on peut voir qu’hier comme aujourd’hui, même né ailleurs et devenu Français par naturalisation, on peut atteindre les plus hautes destinées (en l’occurrence devenir Premier Ministre).

 

La France va donc au-delà du « jus soli » puisque contrairement à nos amis américains, rien n’empêche un Français naturalisé, né à l’étranger, d’accéder à la magistrature suprême ! Les fils de ceux qui, arrivés d’Afrique du Nord, dans l’appel d’air des trente glorieuses qui vit des hordes de salariés mal payés, recrutés par nos entrepreneurs, peupler les bidons-ville de Nanterre pour participer à la reconstruction de la France, n’ont pas souvent bénéficié des conditions d’accueil qui en auraient fait des Français fiers de l’être.

 

Certes, parmi eux, de grandes disparités existent. Certains ont acquis des positions enviables, se sont illustrés par de hauts diplômes et par des fonctions enrichissantes. D’autres au contraire ont végété dans des banlieues où très vite se sont installées des zones de non-droit, terrains de chasse des dealers en tous genres et des trafiquants de drogue.

 

Ils sont pourtant tous Français et doivent bénéficier des droits qui s’y rattachent, même si certains, parmi eux, ne se reconnaissent que bien peu de devoirs. Leurs parents, pourtant chassés d’Afrique le plus souvent par la misère, leur ont généralement présenté le pays d’origine comme un « pays de cocagne » mais lorsqu’ils s’y rendent pour les vacances ils sont parfois rejetés par les populations locales qui ne comprennent pas leur arrogance et les traitent de « Gaulois » !

 

Pas de délit de faciès ! Tous Français, tous avec les mêmes droits et les mêmes devoirs, tous avec la même sollicitude de l’Etat pour donner à chacun selon ses besoins et récompenser chacun selon ses mérites. Telle doit être l’attitude de la France envers ceux qui veulent vivre sur son sol dans le respect des lois.

 

Car, malgré de grandes erreurs, la France, succédant aux colonisateurs turc et arabe venus quelques siècles plus tôt, n’a pas commis de crime contre l’humanité, comme l’ont évoqué certains, en débarquant en Algérie. Dans la logique de l’époque elle combattait les « barbaresques » écumant la Méditerranée depuis des siècles. Mais, contrairement à Lyautey au Maroc, les Généraux Français n’ont pas toujours su s’adapter aux populations locales et bien que l’Emir Abdel-Kader, libéré par Louis Napoléon Bonaparte, ait terminé sa vie, honoré de tous, ils ont laissé s’établir des régimes ségrégationnistes qui ont trop duré et qui ont ruiné l’effort civilisationnel de quelques-uns.

 

Au lendemain de la seconde guerre mondiale, des esprits éclairés ont compris qu’une évolution citoyenne était indispensable. Mais seuls, vis-à-vis de « quelques » colons avides, proches du pouvoir de l’époque, ils n’ont pu imposer le Collège unique et répondre à temps aux aspirations légitimes d’un peuple qui, vivant l’apartheid, se battit, à bon droit, pour son indépendance.

 

Mais ces erreurs du passé, commises par d’autres, ne justifient en rien chez ceux qu’un regroupement familial trop rapide a rendu trop vite Français sans qu’ils le demandent et justifient par leur conduite qu’ils le méritent, de haïr ce pays qui les nourrit, de participer à des émeutes scandaleuses , de vouloir pour les islamistes radicaux imposer la Charia au-dessus des lois de la République, de maintenir les femmes dans un état de dépendance en leur imposant par force de porter des vêtements pour certains plus communautaires que religieux (abaya, burkini, voile). Cette attitude si elle persistait risquerait d’entraîner des conflits qui prendraient des allures de guerre civile.

 

Nous avons aujourd’hui une dette humaine envers notre ex-empire et si, comme disait Michel Rocard, nous ne pouvons accueillir chez nous « toute la misère du monde », la France doit, plus que tout autre, prendre sa part au développement de la francophonie, ce « Far South » qui nous lie au passé et qui offre à notre jeunesse, pour peu qu’elle en prenne conscience à temps, un brillant avenir !

 

Pierre Chastanier, 20 juillet 2023

Revenir à la liste