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Frexit ou pas ?

Un des débats qui alimentera la campagne pour les Européennes de juin sera sans doute celui de la souveraineté de la France au sein de l’UE ou de son éventuel départ de l’Union (Frexit).

Certes des candidats comme François Asselineau proposent une sortie immédiate de l’UE, de l’Euro, de l’OTAN mais en ce qui le concerne, son parti, l’UPR, ne pèsera pas lourd même s’il progresse dans les résultats du vote.

D’autres comme le RN proclament leur intention de rester dans l’UE mais ils veulent qu’elle soit une autre Europe, l’Europe des Nations, l’Europe des Coopérations, qui impose la supériorité du Droit National sur le Droit Européen, vraisemblablement un vœu pieu !

Les questions de la dette, la situation de l’Agriculture face aux traités de libre-échange, la circulation des migrants à l’intérieur de l’Union, sont autant de questions qui divisent et même si plusieurs Etats sont moins européistes qu’auparavant, une évolution vers un retour à la souveraineté nationale et à la loi bafouée sur la subsidiarité ne se fera pas aisément tant la Commission s’est, au fil des ans, arrogé des pouvoirs qui pourtant n’ont jamais été votés.

L’Europe est certes une entité géographique qui aurait tout intérêt à peser dans l’équilibre des forces en train de s’établir, USA et Occident d’un côté, Chine et ses alliés des BRICS de l’autre.

Elle aurait tout pour jouer un rôle géopolitique et économique de premier plan dans la réorganisation du monde mais elle s’est laissée dominée par les USA (en France on parle de « couple » franco-allemand alors qu’en Allemagne on parle de tandem franco-allemand, l’Allemagne dirige et la France pédale, et on ne rêve que d’alliance germano-américaine !)  

Elle s’est laissé embarquer dans une guerre avec la Russie pour prétendument sauver l’Ukraine, un des pays les plus corrompus du monde.

Déjà en 1992, des protestations très vives s’étaient élevées contre le Traité de Maastricht (refusé par référendum par la Norvège) et en 2005 la France avait clairement rejeté le Traité constitutionnel européen qu’on lui a fait avaler de force en 2007, sous la requalification de Traité de Lisbonne, par le Parlement réuni en Congrès (accord Sarkozy-Hollande)

La Grande Bretagne a quitté l’UE sans subir les catastrophes qu’on nous avait annoncées, la Suisse comme la Norvège ne s’en tirent pas si mal : autrement dit l’Europe des Nations et des Coopérations resterait possible si l’on s’affranchissait du joug américain, si on renouait avec la Russie, si riche en énergie qui nous manque, au lieu de la précipiter dans les bras des Chinois qui lorgnent sur ses immenses espaces vides.  

Mais voilà, tout cela n’est qu’un rêve. L’Euro a surtout servi jusqu’à hier la croissance économique de l’Allemagne. Trop fort pour la France, il nous a précipité dans un tourbillon de déficits de notre commerce extérieur sans interruption depuis 2002. Vingt ans plus tard il a atteint le record historique de 163 milliards d’€ en 2022

La prétendue défense européenne est également un leurre. Tous les pays européens ont préféré pour leurs avions de chasse le F-35 américain au Rafale français pourtant techniquement supérieur…

L’Allemagne s’est laissé embarquer par les Verts dans une politique énergétique anti-nucléaire et elle nous impose, avec la complicité stupide de nos actuels gouvernants, d’indexer le prix de notre électricité sur le prix de leur gaz remplacé depuis le sabotage du gazoduc Nord Stream 2 par le gaz de schiste américain dont le coût, comme par hasard, a doublé depuis la guerre d’Ukraine sans voir s’élever la moindre protestation de ces mêmes Verts allemands.

Et pourtant de belles coopérations ont vu le jour depuis le Traité de Rome (CECA, Euratom, Erasmus, Airbus, Ariane, ESA, PAC…) mais la technocratie bruxelloise si peu démocratique et la politique libérale au seul service de l’Allemagne ont fini par creuser des fractures sociales qui expliquent le repli nationaliste que plusieurs Etats ressentent.

Les élections de Juin prochain pourront peut-être déboucher un jour sur un retour à une Europe respectueuse de ses peuples et de leur histoire, l’Europe des Nations, qui si elles s’affranchissent de la tutelle américaine et prennent enfin conscience du poids économique et démographique qu’elles représentent renoueront avec la géographie (retour de la Russie dans le concert des Nations européennes, intégration de la Norvège et de la Suisse, politique de développement pour l’Afrique à laquelle nous lient l’histoire et les fuseaux horaires) et pourront développer des coopérations scientifiques et technologiques nouvelles, condition de notre réindustrialisation et de notre survie économique, tout en garantissant nos frontières, en assurant la sécurité de nos peuples, en retrouvant des répartitions plus justes des richesses susceptibles de garantir la paix sociale

Pierre Chastanier, 21 avril 2024

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