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La vraie dette publique de la France !

Alors qu’on nous rabâche le fait que la dette publique de l’Etat a dépassé les 3.000 milliards d’€ fin 2023, on dissimule aux Français quelques vérités pourtant fondamentales.

En 2014 (Emmanuel Macron était déjà Ministre de l’Economie) la France empruntait à taux zéro et même parfois à des taux d’intérêts négatifs.

Comme dans la fable de La Fontaine (La cigale et la fourmi) les responsables de l’économie française se sont alors gavés d’emprunts sans penser que pour les rembourser il aurait été préférable de faire des bénéfices budgétaires plutôt que de devoir emprunter à nouveau à des taux qui aujourd’hui ont atteint 3.15% !

Or l’Agence France Trésor (AFT) en charge de la gestion de la dette tricolore a annoncé qu’elle devra lever en 2024 un montant record de 285 milliards d’euros pour financer les dépenses de l’Etat et rembourser les anciens emprunts arrivés à échéance.

Rembourser par un nouvel emprunt à 3.15% un précédent emprunt à 0% c’est augmenter pour 285 milliards la charge de la dette de 10 milliards d’€ par an, et comme l’année prochaine, le budget sera encore déficitaire on verra à nouveau s’envoler le service de la dette.

De 55 milliards en 2023 on passera à 65 en 2024 et peut-être même 75 en 2025, 85 en 2026, 95 en 2027 et…après moi le déluge dira notre actuel Président !    

Mais pour avoir une vision complète de la situation il faut encore prendre en compte les dettes des collectivités locales cautionnées par l’État (160 milliards), les 30 milliards de dette des hôpitaux publics, les 54 milliards d’EDF, les 130 milliards de la SS, les 170 milliards de la SNCF et surtout le montant phénoménal des pensions des fonctionnaires qui sont directement ponctionnés sur le budget de l’Etat et non abondés au fur et à mesure tout au long de leur carrière, comme pour les salariés du secteur privé, par des cotisations sociales patronales.

Certains experts (Valeurs actuelles) parlent même de 6.000 milliards, l’équivalent du montant total de l’épargne des Français !

Cette disproportion s’explique par les engagements hors bilan, véritable fourre-tout que ni les Parlementaires ni même la Cour des Comptes ne peuvent vraiment contrôler. Le montant total de ces engagements est passé de 1.000 milliards en 2014 (tient, tient, le Président était déjà aux commandes) à 4.200 milliards aujourd’hui. C’est donc un véritable trou noir qui nous est soigneusement caché.    

Or, pour se désendetter il n’y a pas 36 solutions : il faut soit diminuer la dépense publique soit augmenter les impôts

Notons que l’Etat est totalement incapable de diminuer la dépense publique notamment par exemple en diminuant le nombre de fonctionnaires (nous en comptons 1 million de plus qu’en Allemagne, pays pourtant de 83 millions d’habitants contre 67 en France) !

Le Gouvernement est incapable de freiner la progression de la dépense sociale et la France pour la 7ème année consécutive est le pays qui consacre le plus à la protection sociale (32.2% de son PIB soit 850 milliards d’€, contre 29.6 % en Italie, 29.2 % en Allemagne, 27% au Danemark, 22.7% aux USA, 12.7% en Irlande…)

Si on se ramenait seulement au niveau du second, l’Italie, on gagnerait 32.2-29.6 = 2.6% ce qui pour un PIB de 2800 milliards ferait une économie de 72 milliards par an (autre chose que les 10 milliards espérés par Bruno Le Maire, comme par hasard sans loi de finance rectificative !)

Une somme qui pourrait facilement être gagnée sur les seuls versements indûment faits à des non-contributeurs !

Comme pas plus que pour le nombre de fonctionnaires, on est incapable de maîtriser la dépense sociale, il ne restera donc qu’une seule solution : Augmenter les impôts !

On se rappelle la célèbre phrase de Clémenceau : « La France est un pays fertile. On y plante des fonctionnaires et il y pousse des impôts »

Prenons comme exemple de la duplicité du Gouvernement la disparition de la Taxe d’Habitation pour la résidence principale aussitôt remplacée par un doublement de la Taxe foncière !

Nul doute également que demain avec les compteurs Linky on taxera la consommation électrique destinée aux véhicules rechargés à domicile pour remplacer la TICPE, taxe divine que l’on a même le culot de soumettre à la TVA à 20% ! Taxons les Taxes !

Alors qui plumera-t-on ?

Sûrement pas les grands actionnaires du CAC 40 qui ont tous les moyens de faire, doux euphémisme, de l’optimisation fiscale (le record du CAC 40 est détenu par notre numéro 1 national avec 305 filiales dans des paradis fiscaux) mais tout bonnement le petit propriétaire qui ne pourra pas lui déplacer son appartement ou sa villa aux Bahamas ou l’épargnant qui a placé son argent en assurance-vie (2.000 milliards d’encours décidément trop tentants pour le pouvoir)

Quant au Fonds de Garantie des Dépôts et de Résolution (FGDR) qui protège les titulaires de comptes en cas de défaillance de la banque, sachons qu’il ne couvre au maximum que 100.000 € par compte mais comme il ne dispose que de 7 milliards d’€ et qu’il y a 80 millions de comptes bancaires en France il ne pourrait donc garantir que 70.000 comptes sur les 80 millions soit moins de 1 pour 1000 !

Préparons-nous donc à des lendemains qui déchantent !

Pierre Chastanier, 20 avril 2024

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