N’avons-nous que les « Politiques » que nous méritons ?
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N’avons-nous que les « politiques » que nous méritons ?
L’espoir né brièvement en 2017 à l’arrivée d’Emmanuel Macron a fait long feu.
Autosuffisant, assuré d’une majorité à l’Assemblée qui était à ses ordres, jupitérien, « maître des horloges » selon ses propres dires, il a choisi d’essayer de régner en « monarque républicain » préférant les débauchages aux coalitions, obéissant aux ordres occultes de l’oligarchie financière qui l’a amené au pouvoir, oubliant très vite ses promesses électorales et sombrant , « maître des pendules affolées » (selon Pisani-Ferri) dans une logorrhée insipide qui a poussé comme jamais les Français dans la rue.
Il est aujourd’hui la risée de nombreux Chefs d’Etats tant ses désirs européistes le montrent asservi à la Commission et à l’OTAN.
Il a largement contribué au désamour que nous subissons en Afrique
Il serait prêt à envoyer nos soldats (et pourquoi pas à mobiliser) dans un territoire, l’Ukraine, où nous n’avons rien à faire.
Celui qui aurait dû gouverner par le peuple et pour le peuple, a réformé aussitôt par ordonnance le code du travail, plafonné les indemnités prud’hommales en cas de licenciement abusif, restreint l’assurance chômage, prolongé l’âge de départ à la retraite, supprimé l’ISF, endetté le pays comme jamais et il est resté sourd aux 33 semaines consécutives de manifestations des Gilets Jaunes …
Qu’on en juge en relevant quelques-unes des promesses du candidat :
- Nous améliorerons le pouvoir d’achat des travailleurs, ouvriers, employés les moins payés
- Nous rétablirons les exonérations de cotisations sociales sur les heures supplémentaires
- Nous ouvrirons les droits à l’assurance-chômage aux salariés qui démissionnent
- Nous serons aux côtés des agriculteurs pour qu’ils vivent de leur travail
- Nous ferons un effort massif pour l’apprentissage
- Nous interdirons l’usage des téléphones portables dans les écoles primaires et les collèges
- Nous proposerons à tous les élèves un accompagnement après la classe
- Nous construirons 80.000 logements pour les jeunes
- Nous baisserons les charges sociales des employeurs
- Nous consacrerons 5 milliards d’euros à la santé
- Nous mettrons fin aux injustices de notre système de retraite
- Nous ne toucherons pas à l’âge de départ à la retraite
- Nous alourdirons les sanctions contre la fraude fiscale
- Nous imposerons les grands groupes d’Internet sur les opérations réalisées sur notre sol
- Nous ferons la transparence sur l’attribution des logements sociaux
- Nous rénoverons 1 million de logements mal isolés d’ici 2022
- Nous donnerons aux policiers et aux gendarmes un nouveau pouvoir
- Nous ne tolèrerons plus les incivilités
- Nous créerons avec nos partenaires une force de 5000 garde-frontières européens
- Nous développerons la participation des citoyens à la vie politique
- Nous couvrirons en très haut débit et en fibre l’ensemble du territoire
- Nous ne rajouterons aucune norme nationale aux normes européennes
On croit rêver et Jacques Chirac avait bien raison : « les promesses n’engagent que ceux qui les reçoivent ! »
Au lieu de cela nous collectionnons des Gouvernements successifs d’une rare inconsistance. D’Edouard Philippe mettant le feu aux poudres en augmentant les taxes sur les carburants et en limitant la vitesse à 80 km/h, de Bruno Le Maire, aux ordres, instaurant l’IFI avant d’augmenter drastiquement le prix de l’électricité, à Emmanuel Macron revenant lui-même sur le nucléaire après l’avoir dénigré pendant 5 ans, se ridiculisant face à Vladimir Poutine alors qu’il présidait l’UE, s’attaquant à « ceux qui ne sont rien », aux « ouvrières illettrées », « emmerdant » les non vaccinés, trouvant du travail « en traversant la rue », critiquant les « Gaulois réfractaires au changement », craignant de dépenser un « pognon de dingue » sur les minimas sociaux, ne cédant rien ni « aux fainéants ni aux cyniques », ni à « ceux qui foutent le bordel et qui feraient mieux d’aller regarder en face s’ils ne peuvent avoir des postes », rappelant que « la meilleure façon de se payer un costard c’est de travailler », trouvant « dans les gares où il y a des gens qui réussissent et ceux qui ne sont rien », que « le train étant trop onéreux, le bus pourra profiter aux pauvres »s et que « le kwassa-kwassa pêche peu mais ramène du Comorien »(sic)!
Authentique ! La France, ridiculisée, n’est plus qu’une nation de seconde zone !
Pour diriger un pays il faut de l’expérience, une très large compétence éprouvée dans des tâches diverses menées avec succès, une forte personnalité, une capacité à surmonter les épreuves, un total désintéressement, une grande humilité, une écoute attentive, une aptitude au dialogue, une grande hauteur de vue, une vraie capacité à rassembler les Français.
Avec l’arrivée de blancs-becs comme Gabriel Attal ou Gérald Darmanin, de piètres prévisionnistes comme Bruno Le Maire qui voulait mettre la Russie à genoux, d’autre Présidente potentielle annoncée que Marine Le Pen flanquée de Jordan Bardella ou de fanatiques comme Jean-Luc Mélenchon, la France est vraiment mal barrée !
Le peuple français doit être traité avec respect et informé par des médias compétents sur tous les sujets pouvant influencer ses décisions. Or, aujourd’hui ces médias sont aux ordres de quelques oligarques qui les possèdent animés par des journalistes particulièrement odieux, interrompant ceux qu’ils reçoivent, empêchant le peuple par leurs sarcasmes de se faire sa propre opinion, ne contribuent pas à l’information pédagogique sans laquelle ne sont écoutés que les démagogues.
Espérons que du sein du peuple naîtra en 2027 ou peut-être avant un sursaut salvateur qui nous permettra de dire comme l’historien Jean-Raymond Tournus : « Toutes les salves du Gaullisme n’ont pas encore été tirées et la dernière viendra d’outre-tombe »
Pierre Chastanier, 10 mai 2024