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Pouvons-nous encore croire à l’Europe ?

Le monde change. A l’heure où les impérialismes sont partout rejetés, où les accords de Bretton Wood ont démontré toute leur iniquité, ou l’OTAN impose ses choix militaires à une Europe décidément honteusement vassale, où les BRICS vont bientôt rassembler plus de la moitié de la population et du PIB mondial, ou l’Afrique rejette ses anciennes puissances coloniales et en particulier la France au profit des Russes, des Chinois et des…Américains, l’Europe désunie conduite par une armée de technocrates non élus qui imposent leurs directives aux Parlements nationaux et qui reste clairement soumise aux USA pour sa défense et aux Allemands pour son économie, a-t-elle encore une chance de convaincre les peuples du fait qu’elle peut leur permettre de jouer un rôle dans la géopolitique mondiale, de retrouver en se réindustrialisant une économie à la hauteur du marché qu’elle représente, de mettre fin à des guerres qui n’auraient plus lieu d’être si on acceptait enfin de la construire de l’Atlantique à l’Oural.

Nombreux sont les peuples européens qui revendiquent le retour à une Europe des Nations car ils veulent rester maîtres de leur destin et car ils comprennent que l’Europe des Régions que certains espèrent se heurte à une histoire bimillénaire qui sans empêcher les coopérations se divise sur ses capacités économiques. L’Euro a tellement profité aux Allemands et tellement nui aux exportateurs français que nous n’avons jamais atteint un tel déficit de notre commerce extérieur et que notre dette telle le tonneau des Danaïdes va bientôt devenir irrattrapable.

En 2002, année de l’entrée en vigueur de l’Euro, on payait un café 1 Franc. Aujourd’hui on le paie suivant le cas au minimum 2 € soit 1300 % de hausse en 20 ans (65% par an) !  Il en est de même de la baguette de pain !

Le 2 janvier 2002, Lionel Jospin, Premier Ministre a voulu devant les caméras faire ses premières courses en Euros. Le boulanger à qui il demandait combien il lui devait répondit 9.80. Et notre Premier ministre de sortir un billet de 10 € et de lui répondre:  » Vous me devez 20 centimes d’€ ». Sauf que le boulanger inhabitué parlait encore en Francs !     

Oui une Europe unie faisant sa place à la Russie qui, engagée dans une défense commune, n’aurait plus de raison d’envahir l’Ukraine. Une Europe qui bénéficierait des immenses ressources énergétiques de son grand voisin à qui elle apporterait en retour ses avancées technologiques pourrait jouer aux côtés des USA dans une relation enfin équilibrée un rôle déterminant dans la conduite des affaires du monde et rassemblerait une masse critique capable de faire jeu égal et avec les BICS (sans R) et avec les GAFAM et leur équivalent asiatique.

Au lieu de cela on s’enferre dans un combat qui en France, n’a jamais fait l’objet d’un débat au Parlement, dans des règlements suicidaires comme celui nous imposant de caler le prix de notre électricité sur celui du gaz alors que nous disposons d’un potentiel encore solide d’énergie nucléaire, de déviances wokes, islamo gauchistes , écolo-radicales qui entraînent une partie de notre jeunesse aveuglée par les Fakes news des réseaux sociaux vers des dérives mortifères (individualisme exacerbé, écarts de fortunes jamais atteints, émeutes, insécurité, immigration incontrôlée…)

Les élections européennes de Juin 2024 vont contribuer à un émiettement décourageant de la politique française. En effet se déroulant au scrutin proportionnel intégral sur une circonscription nationale elles vont conduire TOUS les partis à se compter (et à engranger des ressources et des postes) d’où une division totale où à Droite, RN, Reconquête, LR, Debout la France et quelques DVD, au centre Horizons, Renaissance et Modem, à Gauche, PS, Écolos, LFI, PC chacun ira à la bataille alignant plus de 1000 candidats pour 81 postes !  

Seul le parti des abstentionnistes n’aura pas de candidat, dégoûté peut-être par l’incapacité des uns et des autres de s’entendre pour éviter une cacophonie sempiternelle.

Sans la France, pas d’Europe. Il faut donc que notre pays ne soit pas aveuglé par le désir fou d’un Président de refuser d’écouter son peuple. Personne ne remet en cause sa légalité mais sa légitimité est plus que discutable. Il accepte tout de la technocratie bruxelloise, il est même incapable d’obtenir pour la France ce que l’Espagne et le Portugal ont obtenu pour le marché de l’énergie, il obéit aux injonctions européennes (retraites, immigration, libre circulation des marchandises malgré une concurrence faussée, marché du travail de migrants sans restriction, disparités fiscales, sociales, environnementales…)

La France malgré le rôle des plus obscurs de Jean Monnet a pu parler d’une voix forte dans l’Europe des Six. C’était avant l’arrivée de l’Angleterre et la réunification de l’Allemagne. Aujourd’hui, sa voix est inaudible dans le concert des 27 face à l’hégémonie allemande. Il est temps que cela change.

Mais nous savons qu’aussi bien à Droite qu’à Gauche nos Partis sont trop divisés et préoccupés de leur seule réélection pour qu’une force unie se dresse, quelle qu’elle soit, pour faire à nouveau entendre cette voix de la France et réformer l’Europe s’il en est encore temps selon l’aspiration des peuples.

Pierre Chastanier, 1er octobre 2023

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