Un conseil au Président Emmanuel Macron
Un conseil au Président Emmanuel Macron
Monsieur le Président de la République,
Votre premier mandat a été marqué par une série de manifestations jamais connues dans le pays auxquelles seule la pandémie du Covid a pu mettre fin.
Votre second et dernier mandat commence bien mal. Sans majorité à l’Assemblée Nationale vous allez devoir peiner encore pendant 4 ans et la situation du pays déjà si dégradée ne pourra qu’empirer.
Dans la perspective d’une prochaine élection présidentielle, jamais le nombre de candidats ne sera aussi grand, Mélenchon, Caseneuve, Philip, Le Maire, Darmanin, Bertrand, Wauquiez, Zemmour Le Pen, pour n’en citer que quelques-uns.
Marine Le Pen se frotte les mains car un second tour Le Pen-Mélenchon amènerait vraisemblablement sa victoire mais malgré la légitimité qui serait la sienne, la dérive antifa et racialiste de Nupes créerait les conditions d’une véritable émeute suscitée par cette Extrême Gauche anti-républicaine qui nous conduirait aux pires extrémités.
Il est donc de votre devoir de tout faire pour enrayer ce risque et de mener enfin à bien les vraies réformes dont le pays a besoin en vous appuyant sur une majorité à l’Assemblée Nationale.
Vous n’êtes pas De Gaulle. A votre place il aurait déjà tranché les grands débats qui vous opposent au peuple par un référendum et en cas d’échec il aurait quitté le pouvoir.
Pour ramener aux urnes les abstentionnistes, il importe que le peuple retrouve sa voix, et la France sa souveraineté, soit à l’occasion d’un référendum, soit après une dissolution face à une coalition qui pourrait réunir une grande majorité de Français.
Et pour cela un seul moyen peut être envisagé. Celui que je n’ai cessé de conseiller depuis le 14 mai 2017.
Au minimum une coalition avec les LR par un accord entre Partis et non par un débauchage partiel (Philippe, Le Maire, Darmanin) qui n’a pu vous agréger les 69 Députés actuels des LR.
Certes, cet accord ferait sans doute partir quelques socialistes vous ayant rejoint. Mais entre une quasi-certitude d’être battus s’ils quittaient votre Rassemblement et le confort d’une réélection au sein de la coalition, leur choix serait vite fait.
Mieux encore, devant le caractère libéral de la politique que vous avez menée, une extension de cette coalition à une Union des Républicains pour les Législatives jusqu’à Zemmour et pourquoi pas jusqu’à Marine Le Pen qui consisterait à proposer que dans chaque circonscription ne serait soutenu au second tour que le ou la candidate qui serait arrivé en tête au premier tour entre RN, Reconquête, LR, Renaissance, Horizon, Modem et Divers Gauche hors NUPES, rassemblerait comme l’aurait espérer Giscard autrefois, 2 Français sur 3.
Autrement dit « Tout sauf NUPES »
Serait alors désigné comme Premier Ministre, le ou la chef de file de la formation qui obtiendrait au sein de la coalition le plus grand nombre de Députés.
Les grandes questions de l’heure tranchées par référendums redonneraient au Peuple le sentiment que sa voix compte. Retraites, Sécurité, Immigration, Pouvoir d’achat, Souveraineté…
Certes il faudrait renégocier avec l’Europe pour revenir sur le Traité de Lisbonne et au minimum pour bénéficier d’aménagements que l’UE a acceptés du Portugal, de l’Espagne, du Danemark, de la Hongrie, de la Pologne, car sans la France, l’UE n’aurait plus de sens.
Or si l’intérêt de la France est de rester au sein de l’UE, l’intérêt de l’UE est de ne pas imposer aux peuples qui la constituent des dispositions qu’une Commission non élue ne pourrait faire accepter par les Parlements Nationaux.
Que vous le vouliez ou non, la France d’aujourd’hui est en faveur d’une Droite populiste. Les exagérations islamo-gauchistes de la France Insoumise et des Écologistes même si elles sont bruyantes et impressionnent le pouvoir (Témoin le Conseil d’Etat qui a refusé de dissoudre l’association Soulèvement de la Terre après la sanglante manifestation de Sainte-Soline) ont disqualifié la NUPES et on ne peut qu’espérer que la Gauche sociale-démocrate se reconstruira un jour sur des bases républicaines (autour d’un Cazeneuve par exemple) pour rebâtir une possible alternative démocratique avec la Droite.
Deux perspectives s’offrent à vous :
Finir votre mandat en abandonnant votre pouvoir personnel mais en pouvant conduire le pays sur la voie de réformes acceptées en vous appuyant sur une large majorité.
Persister dans votre penchant à l’autocratie (106 Ministres en 6 ans !) au risque de voir se renouer une tradition qui marquera votre passage dans l’histoire, celle du Président qui aura suscité le plus grand nombre de manifestations !
Pierre Chastanier, 14 août 2023